Journée internationale de lutte contre les LGBTphobies

Le 17 mai, c’est la journée internationale de lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, en référence au 17 mai 1990, jour où l’Organisation Mondiale de la Santé retire l’homosexualité de sa liste des maladies mentales. Cette journée est l’occasion de mettre en lumière les enjeux de la lutte contre les LGBTphobies et mettre en place des actions permettant une meilleure inclusion des personnes LGBT+ dans toutes les strates de la société ; dans un contexte où en 2023 les actes anti-LGBT+ ont augmenté de 13 % en France (service statistique du ministère de l’intérieur).

Quel constat dans le domaine du sport ?

Une première enquête a été menée à l’échelle nationale et tous sports confondus par l’IPSOS et la Fédération Sportive LGBT+, avec le soutien du Ministère chargé des sports, sur l’homophobie et la transphobie dans le sport.

Cette enquête, réalisé en juin 2022, auprès de deux échantillons, 1 500 Français.es représentatifs de la population Française et âgés de plus de 18 ans et 500 personnes LGBT+ ; a donné lieu à 3 constats principaux :

  1. Les Français·es perçoivent le milieu sportif comme un milieu tout aussi homophobe et transphobe que la société d’une façon générale
  • Plus de 3/4 des Français·es et des personnes LGBT+ considèrent que les milieux sportifs professionnels et amateurs sont homophobes
  • 2/3 des Français·es considèrent que la transphobie est répandue dans les milieux sportifs
  • Pour les personnes qui estiment que le milieu sportif est homophobe ou transphobe, les sports d’équipe sont surtout concernés.

  • 2. Les attitudes hostiles envers les personnes LGBT+ dans le milieu sportif sont réelles et répandues
  • 46 % des Français·es et 73 % des personnes LGBT+ ont déjà été témoins d’un comportement homophobe ou transphobe dans le milieu sportif
  • Dans le milieu sportif, 52 % des personnes LGBT+ ont déjà été visées personnellement par un comportement homophobe ou transphobe
  • Ce chiffre monte à 67 % pour les personnes LGBT+ pratiquant un sport d’équipe et 15 % ont arrêté le sport suite à ces comportements

  • 3. Pour la grande majorité des Français·es, il est nécessaire et urgent de lutter contre l’homophobie et la transphobie dans le sport
  • 78 % de l’échantillon globale affirme qu’ “il faut aller plus loin dans la lutte contre les LGBTphobies dans le sport
  • Pour la quasi-totalité des Français·es (91 %) “tout doit être fait pour que chacun.e puisse pratiquer son activité sportive librement et sereinement, quelle que soit son identité de genre ou sa sexualité“.

Quelles actions sont mises en place pour lutter contre les LGBTphobies dans le sport ?

Sensibiliser, former et sanctionner sont les 3 actions qui peuvent aider à la lutte contre les LGBTphobies.

En 2023, le Ministère des Sports a renforcé sa boîte à outils sur la partie concernant la lutte contre l’homophobie et a initié des travaux pour une meilleure inclusion des personnes trans et intersexes. Cette boîte à outils donne notamment accès à la Charte sport et trans diffusée auprès des acteurs du sport

Le ministère de l’Égalité et le ministère des Sports ont conjointement lancé le label FIER-IRIS en mai 2021 à destination des fédérations afin de permettre une évaluation des actions menées par celles-ci en matière d’inclusion et de lutte contre les discriminations LGBTphobes.

Le ministère des Sports a également renforcé l’information sur la prévention vis à vis de la haine LGBT+ auprès du grand public via son site internet et agit pour la mobilisation des acteurs du sport autour de ces thématiques.

D’autres types d’acteurs agissent également contre les LGBTphobies dans le sport, et notamment la Fédération Sportive LGBT+, des clubs sportifs se revendiquant “gay friendly”, la compagnie de théâtre “le Trimaran“, le collectif “Respect Zone“, l’association “Foot Ensemble” et bien d’autres encore.

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