Hommage à Patrick Baqué

C’est avec beaucoup de tristesse que nous vous informons du décès de notre trésorier général et ancien coprésident, Patrick Baqué, dans la nuit de jeudi à vendredi 28 juin. Il avait 76 ans.

Patrick Baqué c’est d’abord l’emblématique président des Girondins Omnisports depuis 1982, 43 ans au service de son club et d’une certaine conception du sport. 

Girondins de Bordeaux où Patrick a d’abord été un pratiquant, un nageur à la section natation. Athlète international, vice-champion de France du 100 m dos, il sera sélectionné pour les Championnats du monde universitaires, les Universiades de Tokyo 1967 et de Turin 1970. Il était entrainé par l’illustre Jean Boiteux, champion olympique en 1952. Patrick ne ratait pas une occasion pour parler de l’exemple de son mentor, pour vanter ses qualités. 

Patrick et les Girondins étaient à la fondation du GNCO en 1979, transformé à l’AG de Mérignac en 1989 en Fédération Française des Clubs Omnisports. 

Quand, en 1994, vint le temps de remplacer notre regretté Daniel Colombier, tous les clubs de Gironde, ou presque, étaient adhérents de la FFCO, tous les clubs des Hauts-de-Seine, ou presque, également. Nous eûmes l’intelligence collective de proposer de mettre en place une coprésidence fructueuse. L’un était nageur, sport individuel, bordelais l’autre était handballeur, sport collectif et altoséquanais. La paire était constitué et nous avons pu ainsi, ensemble, avec toute l’équipe, Jean Diméo bien sûr, Fernand, Jean-Luc, faire progresser notre fédération, en travaillant la mutualisation et la nécessité de combiner résistance, certes, mais aussi nécessité de changer, de s’adapter.  

Patrick c’était aussi le bien vivre. Plutôt attiré par le vin de Bourgogne, j’ai découvert la saveur et les vertus du bordeaux grâce à lui. 

Je ne peux pas ne pas évoquer ces réunions de présidents, au restaurant des girondins, où chacun amenait sa bouteille découverte de l’année ; pour déguster à l’aveugle les meilleurs crus. Et comment ne pas parler de sa cave, sa fierté, son étonnante cave, sa prestigieuse cave, à Bruges d’abord puis cette transformation en chai de son garage de Mérignac. 

Mesurez aussi l’importance de ces temps de convivialité pour créer la décision, le consensus. 

C’est aussi à ce bonhomme là que je tenais à rendre hommage, un humaniste, un bon vivant, un rassembleur par sa bonhomie, son sourire sincère, son rire communicatif, par sa volonté de ne laisser personne au bord du chemin, par sa générosité, par sa capacité à calmer mes envolées lyriques pour me ramener aux enjeux de terrain. 

Au domaine de Rocquevielle, à Mérignac, qu’il proposait régulièrement pour tenir des réunions fédérales ou régionales, il a perpétué, avec sa famille et tous les dirigeants autour de lui, le véritable Esprit Girondins, celui du sport vivant.  

Et quand la maladie l’a atteint, sa lucidité quand il m’a proposé, ici encore à Mérignac, de prendre un peu de recul en devenant trésorier, tout en restant président du comité départemental et du comité régional jusqu’à tout récemment. C’était la force d’une équipe soudée comme la nôtre : la franchise. Nous avons donc redistribué les rôles et introduit la parité complète en permettant à d’autres dirigeantes femmes d’accéder à de nouvelles responsabilités en rejoignant ainsi Monique Poitreau, autre mérignacaise de talent. 

La famille FFCO, dont nous avons reçu de nombreux témoignages de toute la France, et, à travers eux, la famille du sport en général est profondément touchée par sa disparition.  

Je voudrais présenter ici, en leur nom, en mon nom et en celui de la Fédération, à son épouse, notre chère Yolaine, à ses fils, Maxime, Loïc et Cyril, à sa famille et à ses proches, à son club, les girondins de bordeaux omnisports, nos plus sincères condoléances. 

Gérard PERREAU BEZOUILLE 

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